Un texte pour ceux qui avancent, mĂȘme quand tout pousse Ă abandonner
Tu avances, encore, mĂȘme quand tu ne sais plus oĂč.
Tu avances parce que tu ne sais pas faire autrement.
Parce que tâarrĂȘter serait trahir tout ce que tu es.
Tu nâes pas parfait, loin de lĂ .
Tu es dur parfois. Trop exigeant. Trop lucide. Trop seul.
Tu veux des liens vrais, mais tu fuis lâillusion.
Tu veux la paix, mais tu portes une colĂšre ancienne que tu nâas jamais dĂ©posĂ©e.
Tu observes le monde avec un mĂ©lange dâadmiration et de fatigue.
Tu crois encore Ă la beautĂ© de lâhumain, mais tu ne supportes plus les faux-semblants, les petits jeux, les trahisons discrĂštes.
Tu es souvent en décalage.
Trop profond pour les légers.
Trop sensible pour les durs.
Trop libre pour les dociles.
Et parfois⊠trop fatigué pour continuer.
Et pourtant tu continues.
Tu caches tes blessures derriĂšre un sourire.
Tu transformes ta douleur en mots.
Tu offres ce que personne ne tâa donnĂ©.
Tu guéris les autres pendant que tu saignes en silence.
Tu nâes pas un hĂ©ros.
Tu es un ĂȘtre humain qui cherche Ă rester debout dans un monde qui plie.
Et câest dĂ©jĂ immense.
Alors Ă toi qui lis ces lignes, peut-ĂȘtre que tu te reconnais.
Peut-ĂȘtre que toi aussi tu penses trop, tu ressens trop, tu rĂȘves tropâŠ
Et que tu crois que câest un dĂ©faut.
Non.
Câest une force. Un don. Une malĂ©diction parfois, mais une vĂ©ritĂ©.
Tu nâes pas seul.
Il existe dâautres comme toi.
On ne les voit pas toujours, mais ils existent.
Ils marchent en silence, comme toi.
Et quand deux dâentre eux se croisent⊠le monde devient un peu plus vrai.
đïž Ă garder pour les jours sombres :
« Je ne suis pas fou. Je suis juste vivant dans un monde trop endormi. »
Zouber EL MALTI
