Debout, malgré tout

Une vie faite de chutes, d’espoir et de lumière

“Si je suis debout aujourd’hui, ce n’est pas parce que la vie a été facile. C’est parce que j’ai choisi de me relever, encore et encore.”

Il y a des vies qui avancent en ligne droite. Et puis, il y a celles qui tanguent, qui s’égarent, qui tombent. La mienne a souvent pris des détours imprévus. Mais chaque détour m’a rapproché de l’essentiel : me connaître, me reconstruire, et transmettre.

Je suis né à Tétouan, d’un père policier et d’une mère enseignante. Très jeune, j’ai été placé dans une crèche chrétienne alors que mes parents étaient musulmans. Ce paradoxe a semé en moi les premières graines d’une question plus grande : Qui suis-je vraiment ?

Quand je suis arrivé en France, plein de rêves et d’innocence, je me suis heurté à un mur invisible : la solitude, le rejet, l’humiliation parfois. Les notes qui dégringolent. Le sentiment de ne pas être à ma place. Mais j’ai tenu bon. Parce qu’au fond, quelque chose veillait sur moi. Une voix intérieure qui disait : Avance. Tiens bon. Tu verras.

Je suis devenu professeur. Écrivain. Père. Fils. Croyant parfois, en doute souvent. Mais toujours animé par un feu intérieur : celui de donner du sens à ma douleur, pour qu’elle devienne lumière pour les autres.

J’ai compris que les blessures ne sont pas des faiblesses. Ce sont des passages. Des portes. Ce que tu traverses peut devenir ta force, si tu choisis de ne pas t’asseoir sur l’amertume.

J’ai vu l’injustice, le racisme silencieux, les humiliations polies. J’ai connu le désespoir, les nuits blanches à douter de moi. J’ai failli tout abandonner. Et pourtant, je suis toujours là.

Pas pour me glorifier. Pas pour jouer les héros. Mais pour dire à ceux qui doutent :Tu as le droit de tomber. Mais tu as aussi le pouvoir de te relever.

Chaque être humain porte en lui une lumière. Parfois voilée, parfois vacillante. Mais jamais totalement éteinte. Il suffit d’un geste, d’un mot, d’un regard… ou d’un livre, d’un professeur, d’un souvenir pour raviver cette flamme.

Si tu lis ces lignes, ce n’est pas un hasard. C’est peut-être ton heure de te relever. De te réconcilier avec toi-même.

De faire de ton histoire une force.

Moi, je n’ai pas fini de marcher. Et toi ?